Comment inciter vos collaborateurs à signaler eux-mêmes les problèmes de sécurité ?
Par où commencer ?
Il n’est pas simple d’inciter les collaborateurs à signaler eux-mêmes les situations dangereuses (quasi-accidents, incidents, comportements dangereux...).
Enablon a sélectionné cinq exemples pratiques qui peuvent vous mettre sur la bonne voie.
1. Expliquez aux collaborateurs quel est le but de ces signalements et formez-les à l’utilisation du système mis en place pour signaler les problèmes de sécurité.
Vous devez donc leur proposer une formation qui explique les objectifs du système et qui montre (techniquement) comment signaler les observations, par exemple en prenant des photos, en communiquant des informations, etc.
2. Insistez systématiquement sur le fait que le système n’est pas destiné à accuser les autres, mais bien à accroître la sécurité pour tous.
N’oubliez pas qu’un système de signalement des problèmes de sécurité peut être parfait sur le plan technique et organisationnel, mais qu’il importe avant tout que les collaborateurs se sentent psychologiquement libres de faire des signalements.
3. Veillez aussi à ce que les contractants (tiers) puissent signaler les problèmes de sécurité et y soient encouragés.
Les contractants sont de plus en plus sollicités. Il ne serait donc pas judicieux de compter uniquement sur les signalements des collaborateurs internes, car vous passeriez alors à côté de certaines situations et certains comportements dangereux.
4. Réagissez aux signalements. N’oubliez pas qu’ils sont destinés à renforcer l’IER et à accroître la sécurité.
Comparez par conséquent ces nouveaux indicateurs avec les indicateurs existants tels que les chiffres en matière d’accidents du travail.
5. Lancez dans un premier temps un projet pilote d’une durée préalablement déterminée.
Faites en sorte d’obtenir la réponse aux questions ci-dessous pendant et après le projet pilote :
- Les collaborateurs utilisent-ils le système ? Quel pourcentage de collaborateurs a effectué au moins un signalement ? Quel est le nombre moyen d’observations par collaborateur ?
- Si le système n’est pas utilisé : pourquoi ? Les instructions manquent-elles de clarté ou les situations et comportements dangereux à signaler sont-ils simplement peu nombreux ?
- Quel est le ressenti des collaborateurs par rapport à l’introduction des signalements de sécurité dans le système utilisé ? Le processus est-il rapide et intuitif ?
- Chaque signalement fournit-il suffisamment de données ? Qu’en est-il de la quantité et de la qualité ? Les signalements sont-ils précieux ?
- Y a-t-il des différences entre les groupes de collaborateurs ? Par exemple, le nombre de signalements diminue-t-il pendant le service de nuit ? Certains groupes font-ils moins de signalements et si oui, pourquoi ?
Signalements des problèmes de sécurité et indicateurs
Une fois le système de signalement au point et bien utilisé, vous pouvez passer à l’analyse des résultats. L’objectif est d’améliorer la sécurité grâce au système de signalement des problèmes de sécurité. Cela peut prendre du temps, car il faut tout d’abord examiner les signalements sur le plan du contenu et prendre ensuite les mesures d’amélioration requises.
En fin de compte, le nombre de signalements peut être comparé avec d’autres indicateurs, comme le nombre d’incidents.
Cette comparaison peut donner lieu à différentes situations :
- Nombreux signalements + peu d’incidents : cela peut signifier que les signalements de sécurité sont rapidement pris en compte et que des mesures de sécurité sont rapidement mises en place. Attention : les nombreux signalements doivent rester pertinents et tenir compte des nouveaux risques et dangers !
- Peu de signalements + nombreux incidents : cela signifie généralement que les signalements sont trop peu nombreux pour identifier les risques et les dangers. Le nombre d’incidents reste par conséquent élevé.
- Nombreux signalements + nombreux incidents : le nombre de signalements est correct, mais leur qualité laisse à désirer. Les signalements transmis n’offrent pas un aperçu suffisant des risques et dangers. Mais attention : il se peut aussi que les signalements soient corrects au niveau du contenu, mais qu’aucune mesure ne soit prise par la direction pour gérer les risques et dangers.
- Peu de signalements + peu d’incidents : c’est probablement la situation idéale, qui indique que le niveau de la politique de sécurité est tel qu’il reste peu de situations et de comportements dangereux à signaler.
Auteur: Michiel Sermeus
Source: 5 Best Practices for a Successful Safety Observations Program | Enablon®
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