Skyscraper under construction has a crane on top
Compliance29 janvier, 2024

Baisse historique des accidents du travail dans le secteur de la construction

Le secteur de la construction a atteint le nombre le plus bas d’accidents du travail graves en dix ans. C’est ce que rapporte Bouwunie, qui représente les indépendants et les PME du secteur de la construction en Flandre.Lisez également notre livre blanc : Une culture de sécurité positive: par où commencer ?

Amélioration significative des statistiques de sécurité

En 2023, le taux de fréquence des accidents graves dans la construction est tombé à 1,22, soit le chiffre le plus bas en dix ans. L’outil de mesure de fréquence est un indicateur clé et établit le nombre d’accidents du travail par rapport au nombre de jours prestés. Un taux plus bas indique un nombre moins élevé d’accidents. À titre de comparaison, ce taux était de 1,65 en 2013. En chiffres absolus, on constate également une nette amélioration : on passe de 3 846 accidents graves en 2018 à 2 782 en 2023.

Le nombre d’accidents mortels sur les chantiers de construction a également diminué : de neuf accidents mortels en 2012, il n’y en avait plus que quatre en 2022. Jean-Pierre Waeytens, directeur général de Bouwunie, souligne que malgré ce progrès, l’objectif sera toujours de ne déplorer aucun accident du travail mortel, vu que la sécurité a toujours été la priorité absolue dans le secteur.


Mesures de sécurité renforcées

Le secteur de la construction a introduit une série de mesures de sécurité obligatoires, qui comprennent des formations ainsi que l’utilisation d’équipements de protection individuelle et collective, tels qu’une protection anti-chute, des casques et des chaussures de sécurité. Le nombre de formations à la sécurité et la participation à celles-ci augmentent. En outre, l’année dernière, une formation de base en sécurité obligatoire a été introduite pour toutes les personnes travaillant sur des chantiers de construction, y compris les indépendants et les travailleurs d’autres secteurs.

Des progrès continus comme objectif

Bien que ces résultats soient encourageants, Bouwunie souligne qu’il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. Chaque accident du travail est un accident de trop. L’organisation préconise des mesures qui renforcent effectivement la sécurité, par opposition à celles qui ne créent qu’un semblant de sécurité, comme le système de check-in/check-out.

La sécurité sur les chantiers est considérée comme une responsabilité partagée. Les employeurs doivent prendre des mesures de sécurité adéquates, mais les travailleurs sont également tenus de les appliquer correctement. Tant les employeurs que les travailleurs peuvent par ailleurs obtenir des conseils et un soutien de la part des conseillers en sécurité du secteur.

Données manquantes dans les statistiques

Bien que ces chiffres soient encourageants, je pense qu’il est important de tenir compte du fait que les accidents et les décès des travailleurs détachés et des (faux) indépendants ne sont pas inclus dans ces chiffres. En outre, il faut savoir que tous les accidents du travail ne sont pas signalés, pour des raisons diverses comme la faible gravité apparente de l’accident et la pression exercée par l’employeur pour que l’incident ne soit pas signalé (« accidents Tipp-ex »). Enfin, les compagnies d’assurances refusent parfois de reconnaître les accidents du travail.

Tout cela peut conduire à une sous-représentation du nombre d’accidents dans les statistiques officielles et à une vision incomplète de la sécurité au travail dans le secteur.

Conclusion

Le secteur de la construction a franchi une étape importante en 2023 en enregistrant le nombre d’accidents du travail le plus bas de la décennie. Espérons que cette tendance se poursuivra.

Auteur: Edelhart Kempeneers pour senTRAL

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