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Compliance20 août, 2024

Comment utiliser le storytelling dans le cadre des formations à la sécurité ?

Le storytelling est un outil puissant qui peut être utilisé dans le cadre de formations à la sécurité. Qu’est-ce qui rend le storytelling si adapté ? Comment l’utiliser au mieux ?

Qu’est-ce que le storytelling ?

Le storytelling (ou « communication narrative ») consiste en la transmission d’informations, d’émotions et de valeurs par le biais d’une forme de narration.

Il ne s’agit pas simplement de divertissement, mais aussi d’un outil de pédagogie, de persuasion et de motivation.

Pourquoi utiliser le storytelling dans le cadre de formations à la sécurité ?

- L’humain est par nature attiré par les histoires. Il est donc tout à fait judicieux de rattacher le train de la sécurité (qui peut parfois être quelque peu ennuyeux et complexe) à ce penchant naturel.

- Lorsque l’on écoute une histoire, on devient un participant actif (à la formation, dans ce cas-ci). On s’identifie aux personnages et on essaie d’anticiper les événements et les conséquences. Cette participation active stimule le cerveau et, par essence, conduit à un apprentissage.

- Lorsque les participants suivent des histoires, ils sont moins susceptibles d’abandonner la formation et opposent moins de résistance à l’apprentissage. En outre, ils ont une meilleure compréhension du contenu et s’en souviennent mieux par la suite. Ils comprennent également mieux comment certaines actions entraînent certaines conséquences.

- Les histoires stimulent et inspirent. Elles peuvent également avoir une influence sur les comportements (c’est-à-dire conduire au comportement désiré).

Comment utiliser le storytelling dans le cadre de formations à la sécurité ?

Le plan par étapes ci-dessous peut vous aider à utiliser le storytelling dans le cadre de vos formations à la sécurité, et ce avec succès.

1. Identifiez votre public cible et réfléchissez au message exact que vous souhaitez faire passer (objectifs d’apprentissage).

2. Choisissez le type d’histoire que vous voulez raconter et la structure qui vous convient le mieux pour ce faire : pour les formations en matière de sécurité, on opte généralement pour ce que l’on appelle la « non-fiction narrative ». Le récit repose sur des personnes ou des événements réels, mais les scènes (le cadre dans lequel se déroule l’action) et les actions (les actes des personnages) peuvent être quelque peu dramatisées. En matière de contenu, cependant, les événements doivent rester aussi exacts et réalistes que possible.

Cette dramatisation s’inscrit dans une certaine structure. En général, on utilise une structure en cinq parties :

a. exposé : présentation des personnages et de ce qu’ils essaient de faire ;
b. développement (rising action) : construction d’une tension dramatique en confrontant les personnages à un problème, à quelque chose qui les empêche d’atteindre leur but ;
c. crise : élaboration du problème ;
d. point culminant (resolution) : résolution du problème ;
e. conclusion (falling action) : conclusion de l’histoire, réponse aux questions, réglage des derniers détails.

3. Créez les différents éléments de votre histoire : personnages principaux, cadre, problèmes/conflits et solutions.

Réfléchissez au point de vue à partir duquel vous voulez raconter l’histoire, si vous voulez utiliser des dialogues, et comment vous voulez rendre votre histoire réaliste, vivante et imagée.

4. Racontez votre histoire de manière attrayante. Pensez à l’utilisation de votre voix, de votre langage corporel et d’aides visuelles.

Exemple issu du secteur de la construction

Le CIEHF, l’institut britannique d’ergonomie, donne un exemple d’utilisation réussie du storytelling dans le secteur de la construction.

Une grande entreprise de construction a eu recours à la technique dite du « branching narrative » (« récit à ramifications narratives »). Cette méthode permet au public cible de déterminer la manière dont l’histoire se déroule.

Un film traitant d’un incident réel a été produit. Le film contenait 17 scènes et six « decision points » (« points de décision »). C’est sur ces points précis que le public pouvait décider de la suite de l’histoire (ce qui entraînait des conséquences différentes à chaque fois).

L’entreprise de construction souhaitait réduire le nombre d’incidents liés à des chutes d’objets et obtenir un changement de comportement à long terme. Après cette formation à la sécurité utilisant le storytelling, le nombre d’incidents liés à des chutes d’objets a diminué de 57 pour cent.

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Sources :
Linkedin, “How do you use storytelling to reinforce Workplace Safety?”
Linkedin, “9 Tips to Improve Safety Storytelling and Lead Memorable Presentations”
ASSP.org, “Storytelling in safety training”

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