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LegalCompliance13 juin, 2024

Charles-Eric Clesse : « Un bon auteur doit, bien entendu, connaître la matière qu’il traite afin de ne pas manquer des décisions de jurisprudence importantes ou une controverse doctrinale intéressante. »

Charles-Eric Clesse est auteur chez Wolters Kluwer depuis de nombreuses années et est, par conséquence, le témoin de l’évolution du monde de l’édition. C’est l’occasion de l’interroger sur son rôle d’auteur, sur ses projets et sur le nécessaire virage numérique du monde de l’édition.

Charles-Eric Clesse

Charles-Eric Clesse

Charles-Eric Clesse

Charles-Eric Clesse, docteur en sciences juridiques, est professeur ordinaire à l’U.L.B. et directeur-adjoint à l’Institut de formation judiciaire. Il est spécialisé en droit social et droit pénal social. Il fut pendant de nombreuses années auditeur du travail du Hainaut.

Pouvez-vous vous présenter ?


« Je suis magistrat détaché comme directeur adjoint de l’institut de formation judiciaire (IFJ) et professeur ordinaire à l’ULB. Auprès de Wolters Kluwer, je suis directeur des collections « Etudes pratiques de droit social », « Entreprise et droit social », rédacteur en chef des « Commentaires de droit judiciaire et de Droit pénal et procédure pénale » et j’écris des contributions pour le « Guide juridique de l’entreprise ». J’ai également des responsabilités éditoriales chez Larcier. Enfin, je suis expert pour le Conseil de l’Europe en matière de traite des êtres humains et membre de plusieurs conseils d’administration d’associations qui luttent contre la traite. »

Quel est votre parcours professionnel ?


« Après mes études à l’UCLouvain et ma licence spéciale en droit social à l’ULB, je suis rentré au barreau de Charleroi où j’ai effectué mon stage. Au cours de celui-ci, j’ai passé le concours de magistrature et ai été nommé stagiaire judiciaire en 1998, puis substitut de l’auditeur du travail en 2000, premier substitut en 2005 et auditeur de Charleroi en 2012. Lors de la réforme judiciaire de 2014, j’ai été nommé auditeur du travail du Hainaut. Fin 2022, j’ai été détaché comme directeur adjoint de l’IFJ. »

Pourquoi avez-vous étudié le droit ?


« Car je n’aimais pas les mathématiques. Plus sérieusement, car j’étais en section économique en rénové et que nous avions déjà des cours de droit qui me plaisaient beaucoup. C’était donc la suite logique de mes études. »

Vous touchez à plusieurs matières, quelles sont vos branches du droit préférées ? Et pourquoi ? Pour lesquelles avez-vous le moins d’affinité ?


« Je suis spécialisé en droit pénal social depuis des années. Mais je donne également le cours de droit pénal des affaires et de risques professionnels à l’ULB. Dès mes études de droit à l’UCLouvain, j’ai été passionné par le droit social et le droit du travail. C’est en entrant à l’auditorat que j’ai pratiqué également le droit pénal social. »

« En revanche, je n’ai jamais pratiqué de droit familial et peu de droit civil. Ces matières me sont donc moins familières. »
Un bon auteur doit s’intéresser à ce qui se passe tant au nord qu’au sud du pays.

Quand et comment êtes-vous arrivé au sein de la maison d’édition Wolters Kluwer ? Quel a été votre premier texte ?


« Mon premier article a été publié dans Orientations en 2002 : « Le pouvoir discrétionnaire de dresser un procès-verbal ». La même année, je publiais des articles dans A.E.B. Contrat de travail. Je suis rentré comme auteur chez Wolters Kluwer car j’avais fait mes études avec Marie-Charlotte Croonenberghs qui m’a proposé d’écrire pour Wolters Kluwer. »

Quelles qualités faut-il pour être un bon auteur et quels conseils donneriez-vous à un jeune auteur ? Peut-être un(e) de vos actuel(le)s étudiant(e)s ?


« Un bon auteur doit, bien entendu, connaître la matière qu’il traite afin de ne pas manquer des décisions de jurisprudence importantes ou une controverse doctrinale intéressante. Il doit s’intéresser à ce qui se passe tant au nord qu’au sud du pays. Mais il doit également écrire de manière fluide pour donner envie aux lecteurs de le lire : des phrases pas trop longues, sans répétition de mots ou d’idées. Enfin, je préfère toujours avoir des ouvrages qui contiennent une riche bibliographie pour permettre au lecteur d’approfondir tel ou tel aspect de l’ouvrage. »

Wolters Kluwer avait, depuis plusieurs années, annoncé à ses auteurs un virage digital que, personnellement, je trouve réussi.

Vous êtes directeur des collections « Etudes pratiques de droit social » et « Entreprise et droit social », que représente pour vous cette fonction ?


« J’ai pour tâche, avec David Guillaume, de proposer des sujets d’ouvrage, chercher les auteurs et relire les textes fournis en vue de nous assurer de leur qualité. Il est important que les textes proposés soient, outre bien rédigés, complets quant aux sources monopolisées en doctrine et en jurisprudence. »

Depuis peu de temps vous êtes rédacteur en chef de publications en droit judiciaire et en droit pénal ; d’où tirez-vous une telle énergie pour mener à bien toutes ces missions ?


« Je n’ai qu’un chien qui est très autonome et me laisse le temps de me consacrer à diverses tâches. Mais, surtout, le droit est une passion et ces nouvelles fonctions ne me semblent pas un fardeau. »

Comment percevez-vous la maison d’édition Wolters Kluwer et notamment le nécessaire virage numérique qu’elle a pris ?


« De plus en plus, les praticiens utilisent les banques de données et ont nécessairement besoin que celles-ci soient performantes. Celle proposée par Wolters Kluwer est à la pointe grâce à son moteur de recherche et ses filtres efficaces, ses liens hypertextes, ses onglets de tris de l’information (doctrine, jurisprudence, texte de lois), etc. qui permettent de trouver l’information dont on a besoin très rapidement. En outre, Jura a l’avantage de donner également les références qui existent dans d’autres maisons d’édition. Wolters Kluwer avait, depuis plusieurs années, annoncé à ses auteurs un virage digital que, personnellement, je trouve réussi. »

« Cependant, il ne faut pas oublier les avantages de la publication papier ainsi que la nécessité de faire la publicité des ouvrages publiés pour assurer la visibilité de ceux-ci et de leurs auteurs. A cet égard, Wolters Kluwer doit encore apporter des améliorations. »

Quels sont vos futurs projets avec Wolters Kluwer notamment dans le cadre de la réforme du Code pénal ?


« En tant que rédacteur en chef de « Droit pénal et procédure pénale », il faudra veiller à ce que tous les auteurs remettent à jour leur texte pour que la publication soit à jour dès l’entrée en vigueur du nouveau Code pénal. »
 
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