Legal28 mars, 2025

Opportunités et défis liés au flexible staffing

Un agenda variable, plus de possibilités d’épanouissement personnel et une journée de travail plus productive : le travail flexible a plus que jamais la cote auprès des employeurs. En tant que professionnel RH, qu’avez-vous à y gagner ? Où se situent les défis ? Comment vous y retrouver dans le cadre juridique strict du droit du travail ?Dans le droit du travail, un contrat de travail à durée indéterminée entre l’employeur et le travailleur est la norme. Jusqu’il y a peu, c’était aussi la meilleure option : les travailleurs restent ainsi fidèles à votre organisation et vous accumulez les connaissances en interne. Les clients demandent toutefois de plus en plus de flexibilité aux entreprises. La solution ? Une structure flexible : c’est-à-dire une série de travailleurs que vous employez de manière temporaire et flexible, donc sans contrat de travail fixe. Pensez aux intérimaires, aux indépendants et aux sous-traitants.

Recrutement flexible avec moins de contraintes administratives

Une structure flexible présente de nombreux avantages. Vous engagez les travailleurs quand vous en avez besoin et vous vous en séparez une fois le travail terminé. Vous avez plus de travail en été qu’en hiver ? Un collaborateur est temporairement absent ? Ou un client requiert une compétence spécifique dont votre équipe fixe ne dispose pas ? Une structure flexible vous permet alors de réagir rapidement, sans prendre d’engagement à long terme. Ce complément temporaire n’accélère pas seulement le processus de recrutement, mais il réduit aussi vos frais de personnel, et les contraintes administratives restent limitées.

Un investissement risqué et une législation complexe

Le travail flexible implique aussi des défis. Il s’agit par exemple d’un exercice de confiance, car vous avez moins de contrôle sur les performances et la qualité du travail. Par ailleurs, ce n’est pas toujours rentable de former des travailleurs flexibles, étant donné qu’ils peuvent rapidement aller travailler ailleurs. Dans ce cas, l’investissement n’est pas rentabilisé. La législation relative au flexible staffing est également complexe. Le travail flexible flirte en effet avec les limites strictes du droit du travail. Pensez par exemple à l’interdiction de principe de la mise à disposition. Selon cette règle, un employeur ne peut pas emprunter de travailleurs à un autre employeur.

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Vous travaillez dans le secteur de la construction, du déménagement ou de la viande ? Des règles plus strictes concernant la sous-traitance seront d’application à partir du 1er janvier 2025. Une nouvelle loi oblige en effet les sous-traitants à exécuter eux-mêmes leur mission. Auparavant, ils pouvaient la confier à d’autres sous-traitants ou assumer uniquement la coordination. Les sociétés de déménagement font face à une contrainte supplémentaire : la chaîne de sous-traitance y est limitée à trois niveaux.

Relations de travail flexibles : un éventail de possibilités

Malgré la législation stricte, vous avez un éventail de possibilités pour engager du personnel de manière flexible. 

Vous ne savez pas si votre organisation bénéficierait davantage d’une équipe fixe ou d’une structure flexible ? Revoyez le webinaire Flexible staffing : un éventail de possibilités ? sur SocialEye. Ambre Vranckx et Sacha Henet (Eubelius) y passent en revue les différents types de relations de travail flexibles, leurs avantages et leurs inconvénients, ainsi que la législation à respecter. 

Voyez également l’ouvrage écrit sur ce sujet par nos orateurs.

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