Déconnexion – Un plan en cinq étapes
L’élaboration d’une politique solide de déconnexion présente certaines similitudes avec le processus de gel d’un lac. Il faut davantage qu’une seule nuit de gel. Le processus exige une attention accrue et une confiance mutuelle entre les partenaires sociaux.
Découvrez les étapes principales ci-dessous :
1. Interroger : déterminez le bon groupe cible et les acteurs clés. Que voulez-vous savoir ? Où en est l’organisation en ce moment et de quoi a-t-elle besoin pour un fonctionnement optimal ? Quelles ont été les évolutions, surtout en période de coronavirus ? Soyez suffisamment attentif(ve) aux aspects aussi bien positifs que négatifs de la déconnexion sur tous les plans (par exemple pendant et après les heures de travail, pendant les périodes de vacances, le travail à temps partiel et le télétravail). Que voulez-vous de plus ? Quels sont les besoins et attentes de l’organisation, du travailleur et de l’employeur ?
2. Établir des règles en matière de temps de travail : parallèlement aux accords formels de droit du travail sur le temps de travail, la période d’attente, les périodes de repos et les vacances, réfléchissez aussi aux problèmes et points d’action spécifiques. Faites-le aussi bien au niveau de l’organisation et de l’équipe qu’au niveau individuel. Qui peut être dérangé à quel moment et pour quoi ? Quand les rendez-vous et communications privés sont-ils possibles ? Fixez des modalités solides qui évitent le contournement ou l’interprétation large des exceptions, telles que les groupes informels WhatsApp, l’utilisation de Microsoft Teams, de Zoom ou de l’e-mail privé pour le travail.
Trouvez le plus grand dénominateur commun pour toutes les parties. Voici quelques exemples de problèmes et points d’action potentiels :
3. Mettre en œuvre : définissez vos priorités et établissez un plan d’action. Commencez par instaurer les mesures les plus simples. Les interventions réussies suscitent la confiance et la bonne volonté.
4. Sensibiliser : une politique ne peut être efficace que si l’on connaît suffisamment ses avantages et ses inconvénients. Dans cette phase, il est essentiel que les dirigeants montrent le bon exemple et que les collaborateurs soient suffisamment formés.
5. Coacher et ajuster : les connaissances acquises doivent aussi être mises en application sur le lieu de travail. Tant les collaborateurs que les dirigeants peuvent être demandeurs de support et d’outils concrets dans le cadre de leur stratégie de déconnexion professionnelle.
À cet égard, le suivi et l’ajustement permanents restent essentiels. En cette période d’évolution rapide, dans laquelle la vitesse de réaction ne cesse d’augmenter, le questionnement constant reste le meilleur moyen de suivre la situation de près. Cela constitue en outre une manière de respecter l’obligation de la ligne hiérarchique d’identifier les risques psychosociaux liés au travail et d’assurer leur prise en charge en temps opportun.
Auteur : Annick Alders Cautius