Petits dispositifs d’extinction : faites le bon choix !
Les classes d’incendie
Il existe une grande variété de matières combustibles qui déterminent différents types d’incendies – lesquels ont donc été répartis en 5 classes distinctes.
Classe A : matières solides
La combustion et l’extinction des matières solides sont plus complexes que celles des liquides ou des gaz. La plupart des matières solides brûlent en dégageant des flammes et de la chaleur. C’est clairement visible lorsqu’on regarde brûler un morceau de bois : on voit d’abord des flammes se former, puis on perçoit le rayonnement de la chaleur produite.
Classe B : matières liquides ou fondantes
La combustion des liquides combustibles s’accompagne de phénomènes de dégagement de flammes. Le liquide ne se mélange pas d’emblée avec l’oxygène de l’air, il doit d’abord s’évaporer. Ce sont les vapeurs ainsi libérées que l’on voit brûler avec une production de flammes. En règle générale, un liquide qui brûle n’est pas éteint à l’eau, mais à l’aide de poudre ou de mousse. Chaque liquide présente une série de caractéristiques spécifiques.
Certaines matières solides passent d’abord par un état liquide avant de dégager des vapeurs inflammables. Ces vapeurs se mélangent à l’oxygène de l’air et brûlent en produisant des flammes. Parmi les substances connues présentant ces propriétés, citons la cire, les résines et la paraffine.
Classe C : substances gazeuses
Ilsuffit d’une seule étincelle pour enflammer la plupart des gaz inflammables (gaz naturel, propane, butane et LPG) lorsqu’ils sont mélangés à l’oxygène dans de justes proportions.
L’extinction d’un feu de gaz repose sur la suppression de l’alimentation du combustible (voir le triangle du feu). Il ne faut jamais asperger la flamme, car le gaz continue à jaillir avec le risque que cela implique de le voir se renflammer (explosion).
Bon à savoir : si le gaz naturel est plus léger que l’air, le propane, le butane et le LPG sont en revanche plus lourds que l’air.
Classe D : métaux
Les métaux combustibles (p.ex. le magnésium, le potassium, le sodium) brûlent à de très hautes températures. Ce constat s’applique également aux différents alliages utilisés pour les moteurs de voitures et leurs pièces.
Il est absolument proscrit d’éteindre un feu de métaux à l’eau. Étant donné les températures extrêmement élevées, le risque est grand de voir l’eau se décomposer en dégageant de l’hydrogène gazeux (gaz détonant), extrêmement inflammable et explosif.
Classe F : huiles et graisses
Ces feux ne peuvent jamais être éteints à l’eau. La température des graisses (graisse de friture) ou des huiles en combustion peut s’élever extrêmement rapidement. Les graisses et les huiles sont généralement plus légères que l’eau, ce qui implique que cette dernière coulera au fond du récipient. La couche d’eau immergée va brutalement bouillir et former des bulles de vapeur. Ces bulles sont entourées de graisse brûlante et peuvent donner lieu à l’apparition d’une énorme boule de feu. À 100°C, 1 litre d’eau produit un volume de 1.700 litres de vapeur.
Choix des petits dispositifs d’extinction
Plusieurs paramètres sont déterminants pour choisir le dispositif d’extinction adapté :
- la classe d’incendie et l’état de cohérence de la matière à éteindre (gaz, liquide ou solide);
- l’ampleur du feu;
- votre expérience et votre compétence.
L’extincteur idéal n’existe pas ! Chaque agent d’extinction présente des avantages et des inconvénients. En présence d’un feu, vous devez être en mesure de décider rapidement avec quel dispositif (ou agent) d’extinction vous allez pouvoir le combattre :
- extinction à l’eau;
- extinction à la poudre (poudre ABC, BC et D);
- extinction au dioxyde de carbone (CO2);
- extinction au complexe eau-mousse;
- usage d’une couverture d’extinction.
Dans l’entreprise où vous travaillez, le choix des dispositifs et agents d’extinction est déterminé par les risques qui règnent sur place. Réfléchissez-y toujours avant de commencer le travail. Procédez systématiquement à une analyse des risques de dernière minute (LMRA) pour savoir si vous utilisez bien l’agent d’extinction approprié. Ces petits dispositifs d’extinction sont des équipements de travail et doivent être considérés comme des équipements de protection collective (EPC).
Chaque zone de secours (entendez : les pompiers) applique le conseil standard suivant : en cas de charge combustible faible ou normale, un seul extincteur (correspondant à 1 unité d’extinction) suffit par tranche de 150 m².
Les petits dispositifs d’extinction équipent toutes les installations et entreprises et sont disposés à des endroits bien visibles, souvent à proximité des postes à risques (local technique, armoire électrique, cuisines, etc.). Leur installation s’effectue conformément à la réglementation définie par l’AR du 28 mars 2014 relatif à la prévention de l’incendie sur les lieux de travail.
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Quels sont les différents types d’incendies ? Quelles sont leurs causes et les dispositifs d’extinction ? Comment fonctionnent les différents types de petits dispositifs d’extinction et quelle est leur portée ? Comment un début d’incendie doit être maitrisé à l’aide d’extincteurs à poudre, à mousse ou à CO2 ?
Toutes les réponses sont sur senTRAL :
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- Petits moyens d’extinction : Conseils sur la technique d’extinction des feux
Sur senTRAL est également publié manuel d’utilisation Petits moyens d’extinction : Fichier PowerPoint/Word pour toute personne devant réagir de manière appropriée à un début d’incendie en faisant usage de petits dispositifs d’extinction.